Presse review #1
Interview July 2004 du Magazine FEMME
FREDERICK ROUSSEAU SIGNE UNE MUSIQUE POP-ETHNIQUE
Après avoir travaillé sur des musiques de films comme « Christophe Colomb de Ridley Scott » « Alexander d'Oliver Stone » « Lune de Fiel de Roman Polanski » et bien d'autres Frederick Rousseau connu notamment pour ses collaborations aves Vangelis et Jean Michel Jarre, vient de sortir son dernier CD "Tears".
Femme:Votre musique apparaît dans des compilations comme Buddha Bar dans le créneau "Lounge Music". Comment la qualifiez-vous?
F.R: «Ce sont les autres qui qualifient ma musique! J'avais composé tous ces morceaux qui se retrouvent dans les compilations du Buddha Bar quatre, cinq ou six ans plus tôt, ne sachant pas que ce genre de musique allait devenir un courant. Cette musique a été naturellement imposée par des DJs comme Claude Challe et elle est qualifiée de "lounge music" car il y a de l' électronique, et c'est agréable a écouter dans des lieux ou l'on est tranquille pour discuter... Mais je n'aime pas trop définir cette musique; il y a une émotion à chaque titre. Il y en a qui sont plus mediterraneens, d'autres plus sombres ou plus gaies... Je dirais que je fais de 1a "Pop ethnique"!»
Pourquoi vous inspirez-vous de courants musicaux aussi disparates que la musique malgache, arminienne, russe, etc.?
je puise mon inspiration dans la vie de tous les jours. Mais aussi dans d'autres cultures. II y a 12 millions d'habitants à Paris et cinq milliards sur la planete. II y a donc une diversite de musiques de par le monde qui est intéressante à exploiter. II n'y a pas que la musique! Parfois il y a des intonations et des paroles que j'incorpore à ma musique, non pour le sens du texte, mais plus pour l'intonation et la musicalité des mots et de la voix. Je fais intervenir des personnes qui ne sont pas chanteurs par exemple.»
Vous avez découvert ces musiques du monde en voyageant?
«Non, il y a un homme qui a déclenché en moi cette envie de connaissance. C'est Jean-Michel Jarre. En 1987 nous avons fait ensemble un album qui s'appelle Zoolook qui est un des premiers CDs à tendance ethnico-electro. J’aime bien cette espèce de mixage de culture. Réussir à faire en sorte que vous puissiez écouter un chanteur malgache avec le même plaisir qu'un chanteur francais. Mêmes sans comprendre le sens du texte il y a une musicalité qui fait que l'on adhère.»
Quelle approche avez-vous de la musique arabe?
Je travaille en ce moment,pour les besoins d'un film sur les melodies arabes j'essaie de faire un rapprochement entre la musique arabe et celle de l'Europe du Nord. Je suis très sensible à cette musique pour l' existence du quart de ton qui décuple ses richesses. Je dois encore la travailler avec des musiciens de culture moyen oriental, il faut éduquer les oreilles europeenes à la musique arabe.»
Vous avez collaboré avec des médecins pour votre album Abyss. Dans quel but?
«Volontairement, dans cet album, j'ai essayé de faire un concept qui s'appelle "No music". En générale la musique est basée sur le principe de la mélodie. Celle-ci vous entraîne, vous la mémorisé, vous la répété,elle vous distrait. Ce que j'ai voulu avec « abyss », c'est un album de relaxation pure. Toutes les notes ont été jouées de telle sorte qu'elles ne peuvent pas êtres imaginés par l'auditeur car on s'est rendu compte que, pour que le cerveau soit au repos, la musique ne doit pas être prévisible. C'est-à-dire que si je chante Ie début melodique d'un morceau vous ne devriez pas pouvoir m’en donner la chute. Le concept est celui d'une "sieste sonore". L’auditeur est emporté par la musiques pendant 50 minutes et on se réveille à la fin reposé.
Vous avez intitulé votre dernier album "Tears"Pourquoi?
«En France, on assimile les larmes à la tristesse or les larmes de joie et d'émotion! font partie egalement de mon environnement. Cet album est « thérapeutique »
Les 14 mois de travaille non-stop sur le film « Alexandre Le Grand » , d’Oliver Stone furent assez complexent, les relations humaines furent intenses,beaucoup d’incertitudes et de pression.
Cela restera une aventure unique.
J’ai voulu avec Tears traduire en musique les joies et les peines de ces moments.C’est un album plus personnel,
R.C.